Le Premier ministre français Gabriel Attal a récemment exprimé son souhait de mener une réforme en profondeur de l’assurance-chômage afin d’encourager le retour à l’emploi, en raison de la situation financière « sérieuse » des finances publiques. Cette déclaration a suscité des réactions diverses, notamment celle d’Anne Eydoux, maîtresse de conférences en économie, qui estime que cet argument est davantage idéologique que scientifique.
La proposition du gouvernement de réduire la durée d’indemnisation des chômeurs à 12 mois a provoqué la colère des organisations syndicales. La CGT a qualifié cette mesure d' »inacceptable », tandis que la CFDT a souligné que l’assurance-chômage ne doit pas être une variable d’ajustement budgétaire.
Face à ces réactions, le gouvernement envisage d’engager de nouvelles négociations avec les partenaires sociaux sur ce sujet. Cependant, selon Anne Eydoux, la réduction des droits des chômeurs n’est pas une solution efficace pour favoriser le retour à l’emploi.
Cette réforme de l’assurance-chômage fait partie du programme néolibéral d’Emmanuel Macron et a été renforcée par la loi Avenir professionnel de 2018. Malgré l’argument avancé par le gouvernement selon lequel la réduction des droits accélérerait le retour à l’emploi, l’exemple allemand, où les chômeurs sont indemnisés pour une durée plus courte, n’a pas résolu le problème du chômage.
Les réformes néolibérales de l’assurance chômage n’ont pas prouvé leur efficacité pour réduire le chômage et fragilisent davantage les chômeurs. L’assurance-chômage joue un rôle essentiel dans la protection du pouvoir d’achat des chômeurs et dans le soutien à la demande et à la croissance économique.