Les journalistes Clothilde Mraffko et Piotr Smolar font observer dans un article que le décompte des victimes en temps de guerre constitue une donnée politique sujette à la manipulation ou à dissimulation. Cette réalité est particulièrement frappante dans le cas de la bande de Gaza, où il est impossible de procéder à des vérifications indépendantes, créant une situation paradoxale.
En effet, la seule source des chiffres concernant le nombre de Palestiniens tués et blessés est le ministère de la santé, qui est contrôlé par le Hamas. La Maison Blanche a d’ailleurs remis en question la fiabilité de ces chiffres, affirmant ne pas leur accorder sa confiance.
Face à cette contestation, le ministère de la santé de Gaza a pris l’initiative de publier un document de 212 pages répertoriant les noms de 7 028 Palestiniens tués depuis le 7 octobre. Ce document détaillé comprend des informations sur l’identité, le genre et l’âge des victimes, ainsi que leurs numéros d’identité fournis par le ministère à Ramallah.
Cependant, une remarque importante doit être soulevée. Dans cette liste, aucune distinction n’est faite entre les civils et les combattants, laissant place à une confusion quant aux responsabilités des parties impliquées dans le conflit.
Cette situation soulève des questions sur la validité des statistiques communiquées, ainsi que sur la nécessité de garantir des vérifications indépendantes afin d’établir la vérité dans de tels conflits. En effet, il est primordial de pouvoir compter sur des informations fiables et transparentes afin de mieux comprendre les conséquences de la guerre et d’envisager des actions pour y mettre un terme.