L’ANSM, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, a récemment alerté sur les dangers des vasoconstricteurs, des médicaments couramment utilisés pour désencombrer le nez. Selon l’ANSM, l’utilisation de ces médicaments peut provoquer des infarctus et des accidents vasculaires cérébraux.
Face à ces risques, l’ANSM déconseille l’utilisation des médicaments vasoconstricteurs par voie orale et recommande plutôt des alternatives non médicamenteuses. Cette recommandation est soutenue par le Collège de la médecine générale, le conseil national professionnel d’ORL, l’ordre national des pharmaciens et les syndicats de pharmaciens d’officine.
Cependant, les laboratoires pharmaceutiques estiment que le rapport bénéfice/risque de ces médicaments reste favorable et jugent l’avis de l’ANSM prématuré. Ils affirment que seulement 18 cas de syndromes graves ont été relevés sur 1,16 milliard de boîtes dispensées au cours des seize dernières années. Ils soulignent également que l’ANSM avait déjà demandé une réévaluation des vasoconstricteurs à l’échelle européenne en février 2023, mais que les conclusions de l’Union européenne ne sont pas encore rendues.
Malgré ces divergences d’opinion, la vente des médicaments vasoconstricteurs reste autorisée en attendant les conclusions de l’Union européenne. En attendant, il est conseillé de privilégier les alternatives non médicamenteuses pour désencombrer le nez.
Cette alerte de l’ANSM rappelle l’importance de la vigilance dans l’utilisation des médicaments et soulève des questions sur l’évaluation de leur rapport bénéfice/risque. Au fur et à mesure que de nouvelles informations seront disponibles, il est essentiel de suivre les recommandations des autorités de santé pour assurer la sécurité des patients.
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