Près de 40 % des personnes dépressives pourraient en fait souffrir de bipolarité, selon une étude récente menée par l’association PositiveMinders. Il est alarmant de constater qu’il y a un retard moyen de six à huit ans dans le diagnostic de la bipolarité, ce qui entraîne des conséquences graves sur la santé mentale des patients.
En effet, la bipolarité est bien plus complexe qu’une simple alternance entre des phases dépressives et des phases d’exaltation. Il est crucial de souligner que le traitement par antidépresseurs n’est pas recommandé pour les personnes atteintes de cette maladie. En effet, les experts insistent sur l’importance des thymorégulateurs pour stabiliser l’humeur des patients.
Un traitement inadapté peut causer des risques graves non seulement pour la personne atteinte, mais aussi pour sa famille, incluant un risque suicidaire plus élevé. C’est pourquoi il est essentiel de diagnostiquer correctement la bipolarité le plus tôt possible.
Un nouvel espoir se profile pour les patients en France avec le test sanguin myEDIT-B, disponible à partir d’avril 2024 au prix de 899 €. Bien que la fiabilité du test soit revendiquée à plus de 80 %, l’Agence française de psychiatrie et de neurologie n’approuve pas encore ses usages et ne recommande pas sa prescription en psychiatrie.
D’autres pistes de tests sanguins sont en cours d’exploration, notamment basés sur l’analyse des cytokines. En attendant, l’association PositiveMinders a publié un outil de détection précoce des troubles bipolaires basé sur les signes cliniques, dans le but d’améliorer le diagnostic et la prise en charge des patients.